Un hôtel bientôt au cœur de l’église
La nef centrale est bien là, longée par les deux nefs latérales, d’où les fenêtres laissent passer un mince rayon de lumière. Cessons-là le mystère, cette église n’en a que l’apparence.Voilà bientôt six ans que Véronique Garreau, propriétaire de l’hôtel Terminus, lequel partage ses murs avec la vieille bâtisse, attend ce moment.J’ai vu tout de suite le potentiel que représentait ce bâtiment.
Le délabrement des murs, la moisissure verte qui recouvre la pierre et les boiseries dévorées par des générations d’insectes xylophages témoignent de l’état d’abandon de ce qui fut, à l’origine, un caprice de bourgeois mégalomane, dont le nom reste encore à découvrir.
Le président de l’office de tourisme, Jean-Luc Labour, fin connaisseur de l’histoire rochelaise, avait raconté dans nos colonnes l’une des versions expliquant la construction de la chapelle («Sud Ouest» du 17 février 2011).
Le président d’un de ces conseils de fabrique avait imaginé d’être inhumé dans l’église Saint-Nicolas, ce qui provoqua une bisbille avec le curé.
Elle s’apprête à connaître la même reconversion après avoir servi d’entrepôt, successivement, à l’Association rochelaise de pêche à vapeur, au commerce de fournitures pour la marine de la famille Gaillard – les ouvriers ont retrouvé de vieux bateaux de sauvetage gonflables – puis à la municipalité de La Rochelle, dont elle a servi de lieu de stockage pour les collections du Muséum d’histoire naturelle pendant sa rénovation.
«Je souhaite en faire un hôtel, mais un hôtel personnalisé, où chaque chambre sera différente», explique-t-elle.
Ils ont dû interrompre le chantier une semaine, le temps que l’entreprise Le Cormier de Périgny consolide la charpente, plus fragilisée qu’elle n’en avait l’air, avec des poutres métalliques. S