« On est aussi là pour partager notre plaisir »
Elle n’a que 22 ans et pourtant, son propre père la qualifie de «vieille». «Euh, ancienne, je préférerais» Audrey Roudier en rigole et prend la boutade de son père comme elle doit la prendre, avec ce qu’elle sous-entend. Aussi paradoxale que soit la situation, à 22 ans, avec son amie Anaïs Recouvreur, Audrey sera l’une des doyennes de l’équipe Aînées F2 des Mouettes de Royan, engagée parmi les quelque 2 900 gymnastes réunies jusqu’à demain pour les championnats de France par équipes féminines de la FSCF.
Un peu une page de la longue histoire du club des Mouettes, centenaire cette année.
Car Audrey l’avoue : oui, elle est une «ancienne», avec ses dix-sept ans, déjà, de présence aux Mouettes, moins que les vingt-deux ans de la doyenne Swenen Bonniord, plus que les quinze ans d’ancienneté d’Anaïs Terrassier et les dix ans de club de l’autre Anaïs du quatuor, Anaïs Recouvreur.
Si Audrey Roudier n’a jamais quitté ni la gymnastique ni les Mouettes, c’est parce qu’au-delà d’un sport qu’elle aime et pratique avec passion, elle a trouvé au club «une grande famille».
Comme Swenen et les deux Anaïs, dans cette grande famille, elle occupe aujourd’hui la place de la «grande soeur» pour les plus jeunes de la catégorie Aînées.
Bien sûr, nous n’avons pas les mêmes sujets de conversation, mais pendant l’entraînement, on échange un petit peu sur tout et sur rien.
Qualité précieuse, primordiale, même, pour une secrétaire comptable, Audrey Roudier est une jeune femme attentive, concentrée sur ce qu’elle exécute. S