La carte de la pauvreté
La carte de la pauvreté. Mais forcément, il est un peu troublant de trouver la rupine cité balnéaire sur la «carte de la pauvreté» dévoilée hier par la ministre de la Ville (lire page d’informations générales) et figurant parmi les communes bénéficiaires de l’opération des «quartiers prioritaires». Car pour établir sa nouvelle liste le ministère n’a retenu qu’un seul et unique critère :
celui des revenus des habitants – et donc de la pauvreté -, sachant que pour y figurer, il faut que plus de la moitié de la population d’un quartier vive avec moins de 11 250 ¬ par an, soit un peu plus de 930 euros par mois.
Et le quartier pris en compte à Royan est celui de Marne l’Yeuse, un secteur qui n’a rien d’un faubourg délaissé avec des barres HLM délabrées, mais où l’on compte de nombreux logements aidés (notamment dans la nouvelle résidence Pierre-Lis), habités bien souvent par des familles monoparentales.
«Royan va pouvoir enfin être éligible au programme initié par Jean-Louis Borloo (NDLR : du temps où il était ministre du gouvernement Fillon) et porté par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), mais aussi bénéficier de crédits du ministère de la Ville», assure Didier Quentin bien conscient par ailleurs que cette aide sera forcément modique.
Pour l’élu, cette disposition aura aussi l’avantage de mettre les pendules à l’heure et de tordre le cou à quelques idées reçues.
Résumé art Didier Piganeau de Sudouest