Une empreinte d’un demi-siècle sur la ville
Une empreinte d’un demi-siècle sur la ville. Connaissez-vous le travail d’Edgard Broutet? Mais si, forcément. La transformation des Récollets et du Prieuré Saint-Léger? Le centre des congrès la Salamandre? Le Mois de l’architecture a eu la bonne idée de mettre en relief ce personnage méconnu des Cognaçais, mais dont l’empreinte sur la deuxième moitié du XXe siècle est considérable.
À bientôt 90 ans, l’homme cultive la discrétion, et refuse poliment d’être pris en photo. Mais il se montre pétillant quand il s’agit de décrire un parcours qui a épousé une époque bâtisseuse.
Fils d’un officier héros de la Première Guerre mondiale, il opte pour l’architecture sous les conseils d’un oncle qui a repéré son sens du dessin et de la perspective.
Il est à l’école d’architecture de Bordeaux quand le directeur de celle-ci, Claude Ferret, est choisi pour piloter un chantier emblématique, la reconstruction de Royan.
Moi, j’ai fait l îlot 19. Le patron nous faisait un croquis d’ensemble et on le matérialisait.
Une maison située au 34, rue Marguerite-de-Navarre, marque l’influence du Bauhaus sur le début de sa carrière. Il est revenu vers des matériaux de la région, en réinterprétant les codes de la construction charentaise.
En transformant les chais Boulestin en centre de congrès, il a veillé à fermer la Salamandre sur l’extérieur, pour éviter les nuisances sonores, mais en ouvrant des baies à l’intérieur.
Le Prieuré Saint-Léger, une ruine oubliée, devait devenir la bibliothèque.
Dans le cadre du Mois de l’architecture, Vincent Bretagnolle propose une balade en vélo au fil des «écoles de Jules Ferry», samedi à 9 h 30 (inscription gratuite au 05 16 45 00 17). L’exposition «Paysages de publicité» est visible aux Récollets jusqu’au 3 mai.
Résumé art Philippe Ménard de Sudouest