Des traces de la guerre 14-18 à Royan

Des traces de la guerre 14-18 à RoyanDes traces de la guerre 14-18 à Royan. Des mois de travail et de recherches pour Marie-Anne Boucher-Roy et Christophe Soulard coauteurs d’un ouvrage qui va sortir au début de l’été et intitulé «Royan 14-18». Photos, documents d’époques, correspondance, témoignages vont ponctuer le récit d’une ville balnéaire encore insouciante en ce mois de juillet 1914.

Une ville de vacances à la mode qui préfère ne pas voir s’accumuler les nuages sombres d’un conflit qui va éclater au début du mois d’août… en pleine saison touristique.

Pendant quatre ans, la ville de plaisirs et divertissements devra, comme partout, vivre à un nouveau rythme avec le départ des hommes, les restrictions, les réfugiés venus du Nord et de l’Est, les blessés que l’on soignera dans les hôpitaux improvisés.

À ce quotidien compliqué et incertain, il faut ajouter la peur et la traque des sous-marins allemands qui rôdent à l’entrée de l’estuaire, l’arrivé des Américains en 1917… Les deux auteurs ont été surpris pas l’énormité de la tache… qui n’est pas encore terminée!

«Il s’agissait aussi de replacer la ville balnéaire dans le contexte de l’époque», explique Christophe Soulard qui a travaillé sur les années qui ont précédé et suivi le conflit.

Depuis huit mois, il épluche les archives pour mieux connaître cette ville chic qui chaque été de ce début de siècle reçoit quelque 150 000 «baigneurs».

En 1913, le Syndicat d’initiative a été créé, et le guide «Royan Océan» a été édité.

Pendant le conflit, Royan accueillera les blessés du front dans six ou sept hôpitaux aménagés dans des maisons de santé ou au casino.

Pendant ce temps, à la caserne Champlain on forme les jeunes fantassins qui vont partir au casse-pipe.

Mais à partir de 1917, la grande peur à Royan vient de l’estuaire de la Gironde.

En effet, des sous-marins allemands sont en embuscade à l’entrée et envoient par le fond indistinctement bateaux de guerre, cargos, paquebots ou bateaux de pêche. Cette même année 1917 voit arriver les Américains à Royan.

Ils ont l’intention de créer un grand port en eau profonde à Talmont.

«Des travaux commencent, les Américains font sauter un immense et magnifique morceau de la falaise, un éperon rocheux baptisé le Rocher du Sphinx», explique Marie-Anne Bouchet en montrant une rare carte postale du début du XXe siècle où le fameux rocher encore intact.

Heureusement, dans le courant de l’année 1918, on flairait la fin du conflit et les travaux dévastateurs furent arrêtés.

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