La tête et les jambes

La tête et les jambesLa tête et les jambes. Son sourire fait diversion, mais son regard qui se voile légèrement trahit la douleur d’une passion éteinte, par contrainte. Régine Joly a voué une grande partie de sa vie au sport. Spécialiste des barres asymétriques, celle qu’on connaît à Royan pour son engagement politique au sein du Parti socialiste se remémore avec nostalgie et avec son mari Bernard leur participation aux championnats de France par équipes.

Mais le souvenir du jour qui a scellé la fin de cette vie de sportive assombrit ce tableau heureux. Un faux mouvement en portant un poteau de volley-ball a achevé un dos déjà fatigué.

Régine Joly enseignait alors l’éducation physique et sportive à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Trois opérations ne suffiront pas à lui permettre de reprendre ce métier d’enseignante qu’elle vivait plus, depuis vingt et un ans, comme une «passion» que comme un simple emploi.

Elle se définit comme «courageuse». Régine Joly a donc surmonté cette fin de carrière prématurée.

«Mais ça été très dur», souffle-t-elle. Elle sourit, mais, pudiquement, ne s’étend pas sur ces heures tristes.

À l’instar de ces ballons de volley-ball qu’elle maniait si bien, Régine Joly a donc rebondi, à 51 ans.

Son regard brille d’une lueur enthousiaste, cette fois, lorsqu’elle rappelle son goût pour la musique, classique surtout, «pour le théâtre et le spectacle vivant, en général», aussi. Moi, je ne joue pas, je pense être naturellement sympathique. J’aime écouter les gens, j’aime le contact. »

Résumé art Ronan Chérel de Sudouest

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