mardi, novembre 12, 2024

Futurs chefs d’entreprise

Futurs chefs d’entrepriseFuturs chefs d’entreprise. «Les banques, les assurances, les normes… J’avais 10 000 raisons de ne pas réaliser ce projet», juge Sarah Boissier. La jeune femme a pourtant sauté le pas et créé son entreprise voilà quatorze mois, dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Elle a ouvert un centre de bien-être oriental à Royan et embauché deux salariées dans la foulée. Financièrement, «j’ai pris un gros risque», explique-t-elle avec un large sourire.

Pour créer sa société et partir sur de bonnes bases, Sarah Boissier a bénéficié d’un programme abondé à 80 % par le Conseil régional. La Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) a également mis la main à la poche pour financer le dispositif.

Les collectivités publiques ont mis sur pied un dispositif d’aide et d’accompagnement à destination de créateurs ou de repreneurs d’entreprise.

Son nom : la bourse régionale Désir d’entreprendre, mise en oeuvre dans le cadre d’un atelier de la création. Il s’agit concrètement d’une bourse de 1 000 à 10 000 euros, versée à des projets jugés viables et solides.

Avant d’obtenir des subsides, les candidats rencontrent un jury qui apprécie leurs motivations et leurs idées.

Autour de la table : des représentants de la chambre de commerce et d’industrie (CCI), de la chambre de métiers et de l’artisanat, de Pôle emploi, des élus locaux.

Les futurs entrepreneurs y trouvent «des voix supplémentaires» destinées à les aiguiller au mieux.

«Nous ne souhaitons pas les envoyer dans le mur», explique Régine Joly, vice-présidente de la région Poitou-Charentes, et présidente de ce jury.

Entre 2007 et 2013, 649 demandes ont ainsi été présentées aux jurés ; 589 ont été validées. Dans le même temps, près de 3 200 entretiens de présentation et de conseil ont été réalisés.

Nicolas Chevallier a été l’un des tout premiers à bénéficier de ce dispositif en 2007 et d’une bourse de 4 000 euros. Électricien automobile de formation, cet homme de 48 ans a gravi les échelons au sein d’une société spécialisée dans les pièces automobiles jusqu’à diriger 19 commerciaux.

Mais l’envie de travailler à nouveau sur le terrain l’a conduit à abandonner sa carrière pour lancer sa propre entreprise. Lorsqu’ils poussent les portes de l’atelier de la création, les candidats sont majoritairement des demandeurs d’emploi.

Au total, plus de 2,4 millions d’euros ont été attribués à des porteurs de projet entre 2007 et 2013.

résumé art Fabien Paillot de Sudouest

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