Il navigue à vue
« L’Hermione », il navigue à vue.Il a fallu que le Conseil de développement du Pays rochefortais organise une table ronde sur le sens du voyage de «l’Hermione» en 2015, pour que l’on en sache finalement plus que par l’association Hermione-La-Fayette elle-même.Baie de Chesapeake, Boston, Halifax, telles seront quelques-unes des grandes escales de «l’Hermione» aux États-Unis.Mais ce ne sera pas «La croisière s’amuse», car ce voyage a une portée historique qui rappelle les liens indéfectibles entre les USA et la France, et le rôle que notre pays joua dans l’indépendance américaine.
Au cours de la table ronde proposée par le Conseil économique, c’est Emmanuel de Fontainieu, directeur du Centre international de la mer, qui s’est chargé de plancher sur la question.
Car la frégate permit d’avertir le Congrès que le roi de France soutenait l’indépendance et envoyait des bateaux aux insurgés.
Sans oublier que la bataille de Chesapeake fut une vraie victoire navale française : «l’Hermione» y était, La Fayette y était, la France y était!
Pas pour rien qu’il ait été fait citoyen d’honneur des USA en 2002.
Barbara Chenot-Camus, Française qui vit aux États-Unis et qui est l’arrière-arrière petite-fille de Ferdinand Arnodin, constructeur du pont transbordeur, participait aussi aux échanges.
Au cours de la réunion organisée avec le concours du syndicat mixte du Pays rochefortais, c’est Maryse Vital, déléguée générale de «l’Hermione», qui a fait le point sur l’état d’avancement du chantier et sur le voyage.
Pour autant, en quinze ans, du chemin a été parcouru.
Depuis cette année, la mâture est installée ; le gréement dormant posé ; le gréement courant est à poste pour partie ; la moitié des voiles est posée aussi.
Sans oublier les équipements contemporains tels que le groupe électrogène, la cuve à gazole et les moteurs.
Alors, la frégate devrait être prête pour consacrer deux mois aux essais de navigation.