L’hypnose médicale

La méthode, que l’on pourrait penser aussi ancienne que le langage, fait de plus en plus d’adeptes au centre hospitalier de La Rochelle, où l’hypnose médicale, utilisée dans le traitement de la douleur, a fait son apparition il y a dix ans, par la voix de Marie-Chantal Labadie, médecin anesthésiste-réanimateur.À l’époque, cet outil thérapeutique comptait davantage de sceptiques que de convaincus chez les blouses blanches.

«Pourtant, elle était déjà utilisée depuis dix ans en Belgique», se souvient le docteur Labadie, qui s’est formée de sa propre initiative en 2002, avant de sensibiliser ses collègues rochelais.

Aujourd’hui, l’hôpital assure lui-même les formations de base et figure parmi les établissements les plus en avance dans ce domaine en France.

Depuis trois ans, l’hypnose médicale a ainsi séduit près de 200 personnes, des médecins aux infirmières, dans la plupart des services : neurologie, dermatologie, gériatrie, rhumatologie, néphrologie, oncologie, gynécologie obstétrique, pédiatrie, pneumologie, unité douleur soins palliatifs, urgences, cardiologie.

Quand vous êtes au volant, il vous arrive de ne plus penser au trajet et de vous tromper de route.

Nous, nous apprenons simplement à la provoquer, par l’écoute et le dialogue, en utilisant des techniques de langages.

Des expériences réalisées au moyen d’IRM prouvent que cela modifie la perception de la douleur.

Pas besoin de balancer un médaillon devant les yeux du patient pour l’hypnotiser, ni de lui commander de baisser les paupières.

Il faut d’abord lui permettre, par des techniques de langage (ton, débit, etc.), de se créer une bulle de protection.

Le patient va recréer mentalement cette expérience d’après un univers sensoriel.

Par exemple, pour une ponction lombaire que j’ai eue à pratiquer, j’ai demandé au patient de revivre son baptême de plongée.

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