Un Tour de magie
Aucun collectionneur d’art n’imaginerait déambuler avec un Picasso, accroché à sa galerie de voiture.Ou prendre pour passager dans cabriolet une sculpture de Botero.Pourtant c’est ce que font à leurs façons, depuis mardi dernier sur les routes de France, les participants au Tour Auto 2013.Des véhicules incarnant le patrimoine de l’automobile dont les prix pour certaines s’affichent en millions d’euros.
Un sujet dont ces passionnés cependant ne préfèrent pas trop parler.«Quand on aime on ne compte pas», est souvent l’adage de ces propriétaires.
Sur les bords des routes dont celles de Charente-Maritime aujourd’hui où sont attendues les voitures pour leur dernière étape via le Marais poitevin et le circuit du Vigeant, les spectateurs eux ne se trompent pas.
Malgré la pluie venue doucher, à partir de la Dordogne hier, la chaleur des premiers jours de cette édition, ils sont nombreux tout au long du parcours.
Esseulés, en photographe averti qui veut surprendre deux Ferrari Dino en enfilade dans des bois, ou en grappes de copains dans les bourgs et villages traversés, pour commenter les modèles, ils sont partout.
«Moi je n’en ai pas mais je trouve cela très jolie et un jour peut-être», rêve Sandrine, en immortalisant une Jaguar.
Si les enfants sont nombreux, les écoliers étaient même à Sarlat devant l’école avec les enseignants hier après-midi, le public réunit plutôt des quadras.
«On leur fait remonter le temps», découvre pour sa première participation l’équipage 57 à bord d’une plus modeste Lancia Fluvia.
On a rarement vu non plus un Picasso se fracasser contre une glissière de sécurité.