Un nouvel affaissement de l’ouvrage
Suite à un nouvel effondrement début mars de la digue du Lazaret de près de 120 mètres de long sur 1,20 mètre de haut, la Ville de La Rochelle, maître d’ouvrage de l’opération d’extension du port de plaisance des Minimes, a décidé de prendre ses précautions.Ainsi, le maire a demandé hier soir au Conseil municipal de l’autoriser à engager d’éventuelles poursuites judiciaires.
«Pour l’heure, il ne s’agit pas de dire que nous irons au procès ni de déposer un référé mais de nous permettre, le cas échéant, d’être réactifs et de nous défendre en justice au regard des récents incidents», souligne Maxime Bono.
Il faut dire qu’après trois affaissements constatés en tout juste une année, la Ville se pose de sérieuses questions sur les causes de ces glissements, au fur et à mesure que la construction du nouvel ouvrage progresse.
«La première fois, on nous a dit qu’il s’agissait d’un problème de mise en \u0153uvre des matériaux, la seconde fois, la faute revenait à la tempête, cette fois on s’interroge», assure le maire.
Pour l’heure, la Ville a demandé qu’une étude soit menée afin de rapidement trouver des solutions.
Des sondages vont donc être réalisés pour connaître la nature exacte de ces aléas de chantier.
Restera ensuite à chiffrer le surcoût occasionné et à savoir qui prendra en charge les dépenses supplémentaires s’il y a lieu.
Le coût de la construction de la digue du Lazaret avait été fixé initialement à 5,5 millions d’euros, puis porté par avenant à 8 millions suite au premier affaissement, sur un budget global de 53 millions d’euros pour l’extension du port de plaisance.
Le port des Minimes, quant à lui, sera bien inauguré au premier trimestre 2014.