Une attente fébrile
Le Plan de prévention des risques technologiques des dépôts d’hydrocarbures de la Pallice sera adopté avant la fin de l’année. Si la préfète de la Charente-Maritime a signé début mars un arrêté repoussant au 10 septembre 2014 son délai d’approbation, c’est simplement pour se donner un peu d’air dans une procédure qu’elle compte bien boucler avant la date butoir.
La préfecture, la mairie, les associations du quartier sont suspendues pour l’instant à l’étude que mène l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) sur un éventuel transfert des cuves de Picoty et de SDLP ailleurs que sous les fenêtres des habitants de Laleu et la Pallice.
Parallèlement, nous mettons en place la commission de suivi des sites qui remplace la commission locale d’information et de concertation.
Y siégeront, en plus des cinq collèges de la Clic [État, collectivité, riverains ou association, exploitants salariés], des personnes qualifiées.
Selon le scénario idéal de la préfecture, la commission de suivi est installée fin mars, elle se réunit en avril pour entendre le rapport de l’Ineris et les services de l’État poursuivent l’élaboration du PPRT.
Elle réaffirme dans une lettre ouverte sa volonté de voir cesser «le scandale social et environnemental» que représente à ses yeux un stockage de 500 000 mètres cubes d’hydrocarbures aux portes du quartier.
«Elle passe par le recul des cuves afin d’éloigner le danger et la pollution» et épargner les quelque 500 habitations impactées par le PPRT.
Pour contraindre Picoty et SDLP à faire leurs valises, Respire compte sur un argument massue.
Les deux pétroliers sont installés sur le domaine public maritime.
Ils sont peu nombreux à croire que l’étude Ineris va changer la donne.