Un voyage pour redécouvrir les terres

Avec quoi vit l’anthropologue réalisateur musicien autodidacte ? Une caméra, une voiture de célibataire et un mental d’explorateur lancé vers les sources du Nil.Toute sa vie s’étale à l’arrière, sans sièges, d’une voiture : une guitare, un matelas deux places, une boîte de DVD, des feuilles mortes pour la décharge, un casque destiné au son de sa caméra, un cahier avec les paroles de ses chansons et la facture de son contrôle technique.

David Blanc, 43 ans, est équipé pour affronter un monde incertain.

Il est né dans la paisible station balnéaire familiale, d’un père cuisinier, avec qui il a travaillé très jeune, et d’une mère hongroise, ce qui le rend fiévreux face au violon.

Comme tout natif d’un lieu de villégiature qui se déplume à l’ombre et se remplume au soleil, il partage l’année en deux saisons, l’hiver et l’été.

Il a été barman, croupier, ou maçon quand l’envie le prenait de toucher la matière.

En fait, il est devenu artiste multicarte, sans jamais bouger.

David, c’est le voisin que l’on connaît depuis toujours, pas du tout vieux et plus tout à fait jeune, témoin ardent et acteur d’une population où il connaît chaque bulle, respectueux des uns et des autres, créateur de son emploi, auteur-compositeur, chanteur, désormais documentariste vidéaste.

Il a appris la guitare à 20 ans, créé son groupe à 21, occupé la radio, sorti quatre disques de pop rock, organisé des concerts et écrit un roman «Julien, la beauté du désespoir».

David Alexandre Shandor Blanc est le voyageur immobile que l’on voit passer, collé à sa caméra.

Au temps d’Aliénor, il eût été troubadour.Au XXIe siècle, il est le passeur du pays.En 2011, à l’improviste, il a soumis aux gens de tous horizons l’une de ses 100 questions.

Question : si votre vie était un roman, de quoi parlerait-il ?

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