La chasse aux nitrates s’intensifie

Une précision tout d’abord : les eaux douces de Charente-Maritime sont divisées en deux autorités de tutelle : l’agence Loire-Bretagne qui supervise les rivières du nord-Aunis et l’agence Adour-Garonne dont la zone de compétence couvre, outre l’Aquitaine et Midi-Pyrénées, tout le reste de notre département.


C’est donc Henri-Michel Comet, préfet de la région Midi-Pyrénées mais également coordonnateur du bassin Adour-Garonne, qui vient de signer un arrêté à impact très fort pour la Charente-Maritime.

Il s’agit de la nouvelle délimitation de la zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole.

Elle avait été établie à une époque où les seuils de tolérance aux teneurs en nitrates étaient plus élevés qu’aujourd’hui.

D’où un resserrage de boulon des autorités environnementales et sanitaires et une carte considérablement modifiée.

En Charente-Maritime, tout le nord (qui dépend de l’agence Loire-Bretagne) était déjà classé en zone vulnérable ainsi qu’une grande partie de la Saintonge.

Et c’est justement l’élevage qui souffre le plus actuellement.

Si le préfet Henri-Michel Comet reconnaît les efforts de la profession agricole pour réduire l’utilisation d’intrants azotés dans ses cultures (moins 19 % en dix ans), il n’en signale pas moins que «la pollution des eaux par les nitrates a des conséquences sur la potabilité des ressources en eau et perturbe l’équilibre biologique des milieux».

Et il est désormais prouvé que la présence de nitrates dans l’eau est directement liée aux activités agricoles (lisier, engrais azotés), c’est le monde paysan qui va devoir le premier modifier ses pratiques pour entrer dans les clous.

Aujourd’hui donc, pratiquement tout le département, excepté sa frange sud-est, est classé en zone vulnérable – au même titre que la Bretagne avec ses élevages intensifs de porc ou la Beauce avec ses grandes cultures.

Et les programmes d’actions à mettre en place pour faire baisser la teneur en nitrates s’imposeront dès le 1er septembre prochain.

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