Contre les déserts médicaux

Il convient de noter que pour ce qui est de la lutte contre la désertification médicale, Ségolène Royal, sur ses terres, mouille la chemise depuis des années. Nombre de pôles et de maisons de santé ont été soutenus et encouragés, des aides ont été allouées aux étudiants afin qu’ils découvrent et s’installent en milieu rural, la télémédecine a été développée.


Marisol Touraine a patiemment attendu son tour avant son long discours au cours duquel elle a pris soin de gommer toutes les références prévues à la «politique de gauche», préférant utiliser la formule «politique de santé de progrès».

Ce qui ne l’a pas empêchée, à plusieurs reprises, de tacler la droite accusée de n’avoir rien fait au cours des dix dernières années pour endiguer la désertification médicale.

C’est un plan structuré – d’ores et déjà passablement connu – qu’elle a présenté, un plan s’appuyant sur trois axes.

Un changement profond de la formation des jeunes médecins – ils seront en particulier tenus à un stage en cabinet -, une refonte des conditions d’exercice (ne serait-ce que pour tenir compte que la société a évolué, que les temps où le médecin de campagne galopait nuit et jour pour se rendre au chevet de ses patients est révolu, que les professionnels de santé veulent travailler en groupe) et enfin, un véritable investissement dans les territoires isolés dans le cadre des pôles de santé pluridisciplinaires.

Ce qui n’ira pas forcément tout seul avec le corps médical : hier, pour illustrer ces déserts, les praticiens de l’UFML (union française pour une médecine libre) mécontents de la décision de plafonner les dépassements d’honoraires étaient venus manifester dans la brume humide de Scorbé-Clairvaux avec un dromadaire qu’ils avaient loué!

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