Accusé d’avoir enfoui des déchets
Peut-on à la fois être maire, chargé de l’environnement à l’Agglomération, organisateur d’une fête à la gloire de Dame Nature et enfouir des déchets n’importe où? Est-il concevable de pousser à ce point mémé dans la déchetterie, en choisissant d’enterrer ces détritus dans le strict cadre de la fête écolo?
Voilà une affaire qui, a priori, sent le moisi.
Et pourtant, ces questions sont posées par dix élus au maire de Breuil-Magné.
En tant que premier édile – et dernier de la classe verte?
-, il se retrouve de plus en plus isolé.
Tout a commencé par un réchauffement climatique du Conseil municipal, réuni le 8 novembre.
Ce jour-là, Brigitte Sintes a soulevé le problème.
En tant que responsable de la commission environnement, elle s’est contentée de «relayer les cancans» et d’interroger le maire.
Au soir de ce 8 novembre pourri, Jean-Pierre Migaud a juré qu’aucun déchet ne gisait dans l’ancien bassin d’orage\u2026 Le lieu du crime désigné par la rumeur.
Pour en avoir le coeur net, des élus ont réclamé la recherche des déchets.
C’est parole contre parole, dans une affaire qui n’en est pas une.
Il a ramassé un matelas usé, un vieux pneu de tracteur et a jeté le tout.
En l’absence du maire, ces dix élus ont alors décidé de réclamer une réunion du Conseil municipal (1), afin d’exhumer la vérité.
Un âne tirait une charrette pleine d’ordures, censées finir à la déchetterie.
Selon toute vraisemblance, l’ensemble a fini dans une jachère\u2026 Fleurie par la suite.
Puis, nous les avons amenés à l’atelier municipal, reprend le maire.
Moi aussi, j’ai pris des photos du délit, pour bien montrer de quoi il s’agit.
«Pour l’instant, je n’ai aucune conviction sur le sujet», précise Brigitte Sintes.