Une guerre sans fin
Je n’ose plus ouvrir les fenêtres. Mais l’agitation des frelons asiatiques ces derniers jours l’inquiète plus que de raison. Lundi, elle a reçu la visite d’un technicien venu constater la situation et logiquement, d’ici trois jours, la société Apinov – qui travaille pour la commune de La Rochelle – aura détruit les nids de Villeneuve.
Les frelons asiatiques ont besoin d’eau. Pourquoi parle-t-on plus des frelons aujourd’hui que cet été?
Parce que les feuilles commencent à tomber et que les nids deviennent visibles «et parce que c’est la période où le nid est le plus populeux et où les individus sont le plus actifs car ils ont besoin de nourriture sucrée avant l’hiver», poursuit Robin Azémar.
On ne pourra jamais éliminer totalement les populations de frelons asiatiques.
Ils sont durablement installés sur notre territoire. Nous ne pourrons que freiner l’expansion.
Mais il ne faut pas verser dans la psychose. En dehors des personnes qui développent des allergies, la piqûre d’un frelon asiatique n’est pas pire que celle d’une guêpe.
Depuis 2011, le Conseil général a voté un budget pour la destruction des nids dans le département.
Et mis en place une procédure : prévenir la mairie qui fait appel à une entreprise spécialisée puis se fait rembourser les frais d’intervention : entre 135 et 220 euros par nid en fonction de la difficulté pour l’atteindre (1).
«À La Rochelle, nous faisons détruire 100 nids par an et il en coûte 15 000 euros au Département», précise l’élu.
La société Apinov n’est naturellement pas la seule à être sollicitée en Pays rochelais, chaque commune pouvant faire appel à qui elle le souhaite.
Deux bonnes nouvelles dans cette guerre sans fin contre le frelon invasif qui détruit les abeilles : avec le froid qui vient de s’abattre, il devrait être beaucoup moins actif et, d’ici quelques semaines, le décret le classant nuisible devrait être publié au «Journal officiel», permettant une lutte plus systématique et coordonnée.