Le commerce y perdra, la ville aussi

Convoqué cet après-midi à 17 h 30, le Conseil municipal ouvrira ses débats par le vote d’une motion contre le transfert du siège social de la Caisse régionale de Crédit agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres vers Dompierre-sur-Mer, aux portes de La Rochelle, en septembre 2016. Implanté, aujourd’hui, sur deux sites à Niort et boulevard Guillet-Maillet à Saintes, ce siège y emploie respectivement 230 et 270 salariés.

Inutile de dire que ce départ programmé du Crédit agricole inquiète les commerçants de la rive droite de la Charente.

Il s’ajoute, en effet, à la fermeture, en juin dernier, de l’école Eugène-Pelletan et à celle, à venir, de la maison d’arrêt condamnée à cause de sa vétusté.

Cela fait effectivement beaucoup dans un même quartier de la ville.

Avenue Gambetta, Josette Tardy, 68 ans, est, sans doute, la plus fine observatrice de l’évolution du commerce.

Maguy Fleurs, c’est elle ; elle y vend bouquets et couronnes depuis cinquante-deux ans.

Beaucoup de familles seront touchées par ce transfert d’activités.

Sophie et Josette regrettent, enfin, que les «Crédit agricole» n’aient pas associé commerçants et population lorsqu’ils ont manifesté le lundi de la foire de septembre.

Évelyne et Sylvain Roudier ont repris le magasin depuis quatre ans et demi.

Pour un jeu de grattage, un paquet de cigarettes, un quotidien ou un timbre fiscal, les «Crédit agricole» sont ses clients.

«Si leur siège social s’en va, tout le commerce y perdra ; la ville aussi en recettes fiscales»,observe cet ancien boucher qui, à Marennes, a déjà vécu le transfert du siège social du Crédit maritime vers La Rochelle.

Assureur avenue Gambetta depuis 1977 – il représente Swiss Life à Saintes et transmettra son cabinet à son successeur fin 2012 – Jean-Marie Couton pointe les conséquences de la fermeture du Crédit agricole sur l’immobilier local.

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