Amies malgré leurs 50 ans d’écart
Bien sûr, sa chienne s’appelle Marie «comme ma maman», mais ce n’est pas sa mère. Bien sûr, elle branche sa télé toute la journée, mais rien ne remplace une présence quotidienne. Bien sûr, son fils vient la voir, mais juste pour lui faire ses courses et pour déjeuner le dimanche.
Avant son arrivée, je suis contente, je sais qu’on va faire un brin de causette, c’est un but pour moi.
C’est un membre du Conseil des sages – qui savait cette veuve de longue date seule et en mauvaise santé – qui lui a proposé de participer à Amitié intergénérations (lire par ailleurs).
La partie adverse a 30 ans, un joli minois blond, est gentille comme tout et se nomme Céline.
Car mes grands-parents, qui sont en région parisienne, me manquent.J’ai voulu compenser et me rendre utile.
Par chance, ça a fait tilt entre Lucienne et Céline! Joyeuses, franches et sociables toutes les deux, elles sont devenues très complices.
Malgré ses malheurs, elle est toujours gaie.
» Et en choeur, elles disent, «on ne se rencontre que pour passer des moments agréables. Toutes les deux se confient, se racontent leur semaine, prennent le thé, quand Céline ne débarque pas avec un gâteau.
Dans le principe d’Amitié intergénérations, il n’y a aucun échange d’argent et Céline n’est pas là pour remplacer une aide-ménagère ou une aide-soignante.
Après six mois de rencontres régulières, Céline et Lucienne ne regrettent rien.