Trafic illégal de bois
Cette enquête à grande échelle révèle que le trafic illégal de bois représente entre 30 et 100 milliards de dollars par an, soit de 23 à 77 milliards d’euros («Le Monde» du 28 septembre). L’Amazonie, l’Afrique centrale et l’Indonésie sont les premières régions concernées par ce commerce, mais également par la déforestation.
WWF, le fonds mondial pour la nature, estime que près de 40 % du bois tropical qui parvient dans l’Hexagone serait d’origine illégale.
De quoi mettre le doute sur les chargements qui arrivent régulièrement au port de commerce de La Rochelle, premier importateur de produits forestiers et de grumes en France.
Si l’importation de grumes à La Rochelle a chuté ces dernières années, celle des produits forestiers et de la pâte à papier reste importante.
«Les grumes représentaient 250 000 tonnes par an il y a six ans, elles sont tombées à 60 000 tonnes en 2011», confirme Dominique Marquis, directeur de la relation clients au Grand Port maritime.
Aujourd’hui, le bois arrive «transformé», prêt à être assemblé par les entreprises.
Mais si leur origine est indiquée sur des papiers, ces mêmes documents sont remplis dans les pays producteurs, ce qui n’est pas forcément un gage de probité quand le pays est une proie de «la mafia de l’or vert».
Une évolution positive pour les défenseurs des forêts, qui comptaient jusqu’ici sur le label FSC (Forest Stewardship Council), dont le WWF est co-initiateur.