Le pouls de la filière bat au ralenti
Entre septembre 2011 et le mois de juin dernier, les immatriculations de voiliers neufs ont diminué de 12 %, et un tassement équivalent a été observé sur les bateaux à moteur. Dans l’histoire du Grand Pavois, ce n’est pas la première dépression qui bouscule les inquiétudes au seuil d’une nouvelle édition. Les archives du salon international à flot et de ses trente-neuf précédentes éditions sont garnies de ces parties de yo-yo où l’humeur des constructeurs et leur niveau de production oscillent au gré des chocs pétroliers…
des à-coups du dollar, d’une crise économique, du déclenchement d’une guerre qui affecte le moral de la planète, autant d’événements qui rappellent que le bateau n’est pas un produit de première nécessité.
Mais depuis 2008, jamais les niveaux de productions antérieurs n’ont été retrouvés.
Et les 110 nouveautés qui seront alignées à cette 40e édition ne font pas écran aux difficultés que traversent de grosses écuries de la filière.
S’il y a un peu de cela dans la manière de forcer le trait, on ne saurait écarter les réussites, quand elles se présentent.
Le constructeur de catamarans, après avoir absorbé CIM et sa production de maxi-yachts il y a trois ans vient de formaliser son rapprochement avec le Nantais Alu Marine, chantier naval spécialisé dans la construction de navires en aluminium depuis 1986, des barges de travail aux grands catamarans.
Nautitech qui annonce une visibilité pour sa production jusqu’en janvier ou février prochain, du jamais vu dans l’entreprise depuis 2007.
«Dans un environnement économique défavorable, le marché du nautisme surréagit toujours», observe Martin Lepoutre, le PDG de Fora Marine, autre chantier nautique rochelais. S