Le goût du large
Et si Royan, cité balnéaire par excellence, avait perdu de vue que la mer, terrain de jeu, était aussi un vivier nourricier? Frédéric Delesque, de l’agence de communication OutDoo, a ce sentiment. Au point que nombreux sont les Royannais à ignorer, par exemple, que «leurs» pêcheurs ciblent les espèces nobles et que la criée locale est donc la plus chère de France en terme de prix de vente moyen.
Cette méconnaissance n’est pourtant pas le creuset des premières «Rencontres iodées» qui se dérouleront du 13 au 16 septembre.
Si c’est bien un poissonnier, tout de même, qui en a eu l’idée, Fabrice Gass a autant pensé à ces journées de (re) découverte des produits de la mer grâce à sa fréquentation et sa participation assidues aux réseaux dits sociaux sur Internet que grâce à son métier.
L’art culinaire a le vent en poupe et Internet est la nouvelle cuisine virtuelle où éclosent les idées, à défaut de humer encore les parfums et apprécier les saveurs par ordinateur interposé.
Le poissonnier – autrefois graphiste, d’où son goût pour les nouvelles technologies – est bien placé pour savoir combien Internet et les réseaux sociaux peuvent physiquement rapprocher les gens.
Merci, donc, à ces «réseaux» qui accouchent aujourd’hui d’une manifestation culinaire bien concrète, clairement et exclusivement dédiée aux produits issus de la mer ou de son environnement proche.
«Et notre territoire ne manque pas d’atouts, entre les poissons nobles pêchés par les professionnels royannais, la salicorne (2), qu’on produit à Saint-Augustin, Mornac, Marennes, les huîtres, évidemment, les crevettes impériales des marais, aussi», énumère Frédéric Delesque.
On a parfois d’un regard extérieur pour mieux apprécier les richesses qui s’étalent sous nos yeux. S