Quand il faut payer pour aller à la plage
Comme dans la chanson, il y a bien ici le ciel, le soleil et la mer, mais hélas aussi quelques parcmètres. En pleine nature, parmi dunes et forêts de pins, la Communauté de communes d’Oléron vient ainsi de briser un tabou en rendant payant le stationnement de la plage du Grand-Village, l’une des plus vastes et des plus fréquentées de l île. Tous vandalisés dès leur mise en service au petit matin du 14 juillet, les appareils ont hier repris du service, au grand dam des 7 000 automobilistes habitués à se garer à l’oeil le long de ce chemin d’un kilomètre et demi menant à l’océan.
«En plus d’être inefficace, cette expérimentation est absurde et inégalitaire», gronde le pharmacien Jean Louradour, craignant au passage que ses clients en maillot de bain soient tentés d’aller faire tinter ailleurs d’autres tiroirs-caisses.
Car, tandis que le petit train comme le modeste (180 places) parking-relais imaginés en retour sont eux aussi curieusement payants, les tarifs affichés par les parcmètres des plages rivalisent en effet avec ceux des grandes villes : rien moins que 2 euros de l’heure, ou bien un forfait à sept euros pour cinq heures sur le sable.
Pour autant, et selon nos informations, les factures adressées chaque année par l’Office national des forêts (ONF) aux communes boisées pourraient bien être le véritable nerf de cette guéguerre de bord de mer. Source