Les marchands résistent… en centre-ville

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Mais cette fois, la nouvelle venue est accueillie avec intérêt. «Zara va drainer du monde, c’est une bonne chose», se réjouit le patron de Sucré Salé, installé rue des Merciers et pour qui les temps sont difficiles. Attirer du monde, les commerçants du centre-ville ne demandent que ça. Surtout ceux qui, indépendants, résistent à la pression des enseignes, à l’affût du moindre pas de porte dans une des villes les plus touristiques de France.

Quel que soit leur secteur, ils se battent avec les armes à leur disposition : la qualité et le service.

À la droguerie du marché, Alain Despaux, qui aligne plus de 10 000 références et propose un rayon ménage impressionnant, livre à domicile tout ce que les clients ne peuvent pas emporter, de la table à repasser à la plancha.

C’est aussi l’avis de Céline Rousier, qui tient la boulangerie-pâtisserie de la rue des Merciers.

Il faut garder un équilibre, les zones commerciales ne sont faites que d’enseignes, le centre-ville doit apporter autre chose.

Céline Rousier et son mari, qui viennent de Limoges, l’ont reprise en 2007, l’année où la boucherie voisine a baissé le rideau.

«On a un peu l’impression d’être le dernier des Mohicans», dit Mme Rousier, qui a signé la pétition des riverains pour que le magasin Denis, qui chausse les Rochelais aux pieds sensibles depuis des décennies, reste ce qu’il est.

La lourdeur des investissements pour mettre aux normes les locaux anciens a peut-être découragé d’éventuels bouchers ou épiciers, mais cela n’explique pas tout.



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