Le bras de fer gagnant des salariés
C’était il y a quinze jours à la Simair, dans la zone industrielle des Soeurs. Mécontents de la tournure prise par les négociations salariales ouvertes en début d’année, les salariés de l’équipementier aéronautique ont décidé de monter au front. Depuis quelques mois, le chiffre d’affaires de Simair s’envole. «On est sur une croissance annuelle de 30 %», confirme le directeur général, Bertrand Conty, à la tête de l’entreprise depuis 2010.
«Les compagnies européennes ne vont pas bien mais le secteur au niveau mondial est florissant», confirme Bertrand Conty qui ne craint pas un retournement de tendance.
«Ce sont beaucoup d’intérimaires et de CDD alors que nous préférions avoir davantage de salariés en CDI», regrette un peu Laurent Rivassot.
L’entreprise, fondée en 1979, fabrique des pièces de structure, des sièges et des meubles de cockpit et de cabines, pour Airbus et ATR.
Elle a été reprise en 2010 par Marc Geiger, président, et Bertrand Cointy, directeur général, issus du monde de l’industrie automobile.
«On dit que la métallurgie n’attire pas, c’est vrai, mais il ne faut pas s’en étonner quand on voit les salaires qui sont pratiqués», dénonce Laurent Rivasot.
La négociation sur une hausse individuelle des salaires est une autre source d’incompréhension.
«C’est une prime attribuée à la tête du client, basée sur quatre critères dont un sur l’implication», dénonce Laurent Rivassot. S