Un plaisir, la vie du rail
Des trois enfants de Richard Verger, Pierre a été le seul à contracter le virus, bien inoffensif, de la passion pour l’univers ferroviaire.
Parce que Pierre, à son tour, a parfois poussé Richard plus loin encore dans cette passion que le patriarche ne l’envisageait.
Le transport de passagers y avait été abandonné en 1939.
Le train de la Seudre, aujourd’hui rebaptisé train des Mouettes, a bien failli dérailler, pourtant, après quelques années de gestion par un grand groupe privé, pour le compte du Conseil général.
Avec une poignée d’amis, Pierre Verger a été de ceux qui refusaient que disparaisse du paysage ce petit train plein de charme, riche d’un cadre rare, les marais de la Seudre, et d’un patrimoine roulant non moins rare, une locomotive Schneider de 1891.
Pierre Verger pourrait donc encore longtemps se faire plaisir en conduisant une authentique «vapeur», lui qui était apte «à la chauffe» dès l’âge de 17 ans, apte à faire monter et maintenir en température la chaudière de la loco. S