Patrick, glaneur solidaire

Photo E.C.
Patrick Reunavot a déjà eu recours à ce verbe. Le Breton arrivé en 2010 à Saintes après plusieurs années dans les Alpes du Sud n’a pas toujours eu assez d’argent pour remplir l’assiette. On avait un deal avec les commerçants là-bas. On arrivait tôt le matin, on aidait à décharger et en échange on récupérait des denrées pas utilisées ou abîmées à la fin. Agnès Varda l’avait éclairé d’un jour nouveau en braquant sa caméra sur des glaneurs en 2000.

À Saintes, les glaneurs existent, Patrick qui loge au-dessus du marché les aperçoit, des fois, de sa fenêtre.

Mais cet animateur qui souhaite se perfectionner dans l’animation auprès des publics handicapés a eu l’idée d’un glanage solidaire.

Des habitants et l’équipe du collectif Ensemble pour une maison solidaire ont décidé d’aller glaner sur le marché Saint-Pierre de quoi confectionner une soupe à partager avec ceux qui en ont besoin.

En rencontrant Nicole Dréau du collectif Ensemble pour une maison solidaire, ça a fait «tilt».

Le premier glanage «a été fait un peu à l’arrache», confie le glaneur solidaire.

J’ai vraiment senti les commerçants sensibilisés au problème de la précarité.

Depuis, en discutant avec quelques-uns, notamment lors du deuxième glanage, j’ai aussi senti que certains étaient très concernés par ces situations de vie qui peuvent vite basculer.

Avec des échéances électorales bien en tête, le Brestois espère, qu’un dialogue naisse lors de ces temps de rencontre pour partager autre chose qu’une cuillerée de soupe. S



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