mardi, 8 octobre, 2024

« Pour arriver au peu que je sais, j’ai mis une vie »

Photo RC
En librairie, le best-seller local du moment n’est ni un traité sur l’architecture des années 1950, ni un thriller prenant la Côte de beauté pour cadre, mais un livre de cuisine. «Souvenirs de bord de mer», du glacier et confiseur Manuel Lopez, se vend comme des petits pains. Ou, pour filer la métaphore comme Manuel Lopez file lui-même le sucre depuis des décennies, comme des niniches, l’une des spécialités du confiseur.

L’académie nationale de cuisine lui a décerné sa mention spéciale du jury de littérature culinaire pour l’année 2011, distinction que Catherine et Manuel Lopez recevront aujourd’hui même à Villepinte, en région parisienne, lors du salon international «Europain, Intersuc, Interglace».

En préambule de ce qui reste un livre de recettes, Manuel Lopez prend le temps, pourtant, de lever un coin de voile sur son parcours, indissociable de la saga familiale des Lopez dans l’univers du sucre, initiée par les grands-parents de Manuel, Maria et Anastasio, venus chercher en France, avant la Première Guerre mondiale, la prospérité dont ils ne pouvaient rêver dans leur Cantabrique natale.

De marché en foire, de la côte à la montagne, il a «fait la chine», vendant des marrons chauds l’hiver, des glaces l’été, une lourde sorbetière en bois de plus de cinquante kilos sur le dos.

Cognac, d’où ils continuaient à rayonner sur les foires de la région et, l’été, tenir boutique sur la place Brochard, à La Tremblade.

La voie tracée, leurs enfants l’ont suivie, sans velléité d’autres carrières.

Le premier prendra l’an prochain la gérance des Caraïbes, tandis que Max apprend patiemment toutes les facettes du métier auprès de son père.

Transmission d’une histoire et d’un patrimoine à ses enfants. Manuel Lopez ne craint pas une désertion massive de ses clients. S



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