dimanche, novembre 10, 2024

Le Parco s’effondre, on applaudit

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photos dominique jullian.
Il y a encore trois ans, deux affreux monuments de béton grattaient le ciel de Mireuil. Deux châteaux d’eau, baptisés le cigare et la tulipe en raison de leurs formes respectives, et tellement inscrits dans le paysage qu’ils avaient fini par donner leur nom à un îlot résidentiel qu’ils regardaient de haut. Après la rénovation spectaculaire de l’immeuble Utrillo, en 2010, après le début de la réhabilitation de l’immeuble Luxembourg, c’est aujourd’hui le secteur des châteaux d’eau qui est en plein PRU (Plan de rénovation urbaine), c’est-à-dire en plein boum.

Quatre immeubles, compris dans un espace situé, grosso modo, entre l’église Saint-Paul et le stade Le Parco, vont être rayés du quartier en l’espace de quelques jours.

Leur démolition s’effectue dans les règles de l’art, en quatre étapes successives : déconstruction, affaiblissement, abattage et évacuation des déchets.

Comme chacun peut le constater, square Charlopeau ou avenue des Grandes-Varennes, la phase dite de «déconstruction», qui a débuté le 15 juin, est très avancée.

Après quoi ce sera le tour, dans l’ordre, de l’immeuble Manet (abattage début novembre), du Charlopeau (fin novembre) et du Braque (mi-décembre).

Quant aux occupants des résidences concernées, ils ont quitté les lieux depuis belle lurette, relogés dans le cadre du Plan de rénovation urbaine.

L’OPHLM (Office public de l’habitat de l’agglomération rochelaise), qui gérait 160 appartements dans les quatre immeubles, a accompagné 150 familles tout au long de cette opération.

Au total, on a procédé à 170 relogements.

«On était contents de quitter l’immeuble», confie encore la jeune mère de famille qui, depuis les fenêtres de son appartement du Charlopeau, jouissait d’une vue imprenable sur le parking et les barres de béton. S



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