La Roche-Courbon ne dort jamais
Dans un château, il est opportun de raconter une belle histoire, de laisser planer sur les lieux un petit air de conte de fées. Cela apporte un supplément de charme aux vieilles pierres. Lorsque Justine – la guide du jour en robe d’époque, étudiante en histoire de l’art dans le civil – se lance pour la centième fois de l’été dans son petit discours introductif, la fameuse histoire ne tarde pas.
Il a fallu, au début du XXe, l’appel national d’un écrivain célèbre amoureux du château, Pierre Loti, pour qu’il sorte de sa torpeur.
Acheté en 1920 par un ami sensible à l’appel de Loti, Paul Chénereau, La Roche-Courbon pouvait renaître et retrouver sa splendeur d’autrefois.
Jusqu’à son classement aux Monuments historiques après guerre.
La Roche-Courbon vaut certainement ce petit détour sur la route entre Saintes et Rochefort, vers la commune de Saint-Porchaire, même si sa beauté ne saute pas immédiatement aux yeux.
Une fois que l’on arrive dans la cour, après avoir franchi le donjon, la visite guidée débute par la tour sud, celle d’une petite pièce amusante, un cabinet de peintures anciennes des murs au plafond, et se poursuit par un salon XVIIIe assez classique.
On passe alors à l’extérieur, sur la terrasse principale.
Vue imprenable sur les jardins à la française et la perspective du bassin jusqu’à l’escalier de pierre qui mène à un belvédère. S