Un travail de titans
Le dépôt municipal archéologique de la route de Lormont est, depuis le mois de janvier, en effervescence. Pendant deux à trois ans, des bénévoles de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime ont pour mission d’aider au reconditionnement des 2 700 caisses du lieu remplies de silex taillés, de morceaux d’os, de métal ou encore, le plus courant, de céramiques. Ces fragments, qui vont du paléolithique jusqu’à l’époque moderne, proviennent en majorité du territoire saintais qui possède une riche histoire.
Ce n’est pas pour rien que les archéologues, chercheurs ou étudiants du monde entier (qui, une fois le reconditionnement terminé, pourront travailler plus confortablement) s’intéressent à ce fonds, et notamment aux 500 000 tessons et 700 000 silex provenant du site de Diconche, au sud de Saintes.
Les objets trouvés appartiennent à 50 % au fouilleur et à 50 % au propriétaire du terrain qui, pour les garder, doit posséder des moyens de conservation.
Pour cette raison, si le propriétaire n’est pas une collectivité qui possède un dépôt de fouilles, les fragments sont, le plus souvent, récupérés en totalité par l’État.
Cette parenthèse terminée, le reconditionnement en cours au dépôt de Lormont peut également laisser apparaître des objets ayant un intérêt muséographique.
Dans ce cas, ils prennent la direction du premier étage, le rez-de-chaussée étant réservé aux études scientifiques. S