L’huître est sous bonne garde

HuitresIl fut un temps où le discours sur la prévention des vols d’huîtres relevait d’un sous-préfet et d’un commandant de compagnie de gendarmerie. Avec la recrudescence des délits qui est observée depuis plusieurs mois sur les sites ostréicoles charentais, en lien direct avec le contexte de baisse des volumes produits, la surmortalité des juvéniles et l’inquiétude des professionnels aux entreprises fragilisées, on sort l’artillerie lourde : c’est le préfet de la Charente-Maritime, Henri Masse, et le commandant du groupement départemental de gendarmerie, le colonel Courtet, qui font le déplacement jusqu’à Marennes.

Hier, d’autres fonctionnaires les accompagnaient – des représentants des forces de l’ordre et de l’administration maritime – pour exprimer la mobilisation des services de l’État dans la lutte contre les vols d’huîtres.

Et Gérald Viaud, le président du Comité régional conchylicole, qui avait provoqué cette réunion pour souligner aussi les efforts de l’interprofession et la coopération avec l’administration, s’avouait le premier surpris de l’audience reçue.

Pour replacer dans son contexte cet échange auquel assistaient ainsi près de 150 ostréiculteurs, ces quelques chiffres : en 2010, 22 tonnes d’huîtres étaient déclarées volées, soit déjà quatre fois plus qu’en 2009.

Hier, il s’agissait de venir devant les ostréiculteurs expliquer le renforcement des contrôles, voire effaroucher ceux (y en avait-il dans la salle ?) que le délit ostréicole tenterait.

Un «bonus» dans les poursuites pénales qui s’ajoutera à la saisie administrative du chaland, d’une part, à la suppression des concessions d’élevage, d’autre part.

L’étau se resserre sur ceux qu’un professionnel châtelaillonnais nomme délicatement les «ostréiculteurs litigieux». S



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