Henry Anglade fait étape à Royan, comme en 1958
Tous les participants du Tour Poitou-Charentes cycliste connaissent-ils le palmarès de cet alerte octogénaire qui va les accompagner d’étape en étape, pour le compte d’une société de nettoyage mécène de la course? Et ceux qui connaissent le pedigree de Henry Anglade, savent-ils quel concours de circonstance a fait de lui un cycliste d’abord, un champion ensuite? Henry Anglade se plaît à réveiller ce souvenir, acte fondateur d’une vie.
Il m’a dit : ” Tu as deux solutions : ou tu prends ton courage à deux mains et tu vas voir le professeur pour demander à changer de place, ou tu remontes mon vieux vélo de la cave et tu sors avec ton copain.
” J’ai choisi la solution de facilité et j’ai commencé à me promener à vélo avec mon copain, André Camus.
Pour beaucoup, le cyclisme représente le sport le plus exigeant.
Peu de temps après avoir choisi de se mettre au vélo, il prit conscience de ses prédispositions.
Alors, ils ont accéléré, accéléré, accéléré. Et j’étais toujours là!
Dès 1959, il remporte le championnat de France sur route, qu’il gagnera de nouveau en 1965, et se classe second du Tour de France derrière l’Espagnol Federico Bahamontes.
Henry Anglade n’a pas à se plaindre de son palmarès ni de son aura dans le monde du cyclisme, de sa réputation de coureur élégant et fort d’une grande intelligence tactique.
Deux ans plus tard, Gimondi, Poulidor et Motta le privent de podium.
L’autre grand et beau souvenir de ma carrière, c’est le Tour de France 1960, lorsque le peloton s’est arrêté à Colombey-les-deux-églises, car le général de Gaulle était sur le bord de la route.
À 77 ans, il ne lasse pas de suivre chaque année une dizaine de compétitions professionnelles à travers la France. S