Une nouvelle vie pour la ligne Saujon-Gémozac ?
Dominique Bussereau en avait lâché quelques mots au détour d’une conférence de presse, en mars, de passage à Saujon. Portant sa casquette de président du Conseil général tout autant que de secrétaire d’État aux Transports, cet amoureux du Pays royannais levait le voile sur le projet de la société Colas, exploitant de la carrière de Grézac, de réhabiliter une portion de voie ferrée entre Saujon et Gémozac, raccordée à la ligne Royan-Saintes, aux fins de transport de marchandises.
Un projet qui intéresse tout autant les entreprises que les collectivités.
Le dossier a été placé entre les mains de l’entreprise Colas Rail, filiale du groupe Colas, qui a prospecté les entreprises du secteur, afin d’évaluer leur intérêt pour le transport ferroviaire.
Mais aussi Soufflet Atlantique (céréales), Isidore (produits agricoles, vins et céréales) et les Établissements Latreuille à Gémozac, ainsi que Synthéane (coopérative viticole) à Cozes.
Le fret est estimé par l’entreprise à environ 500 à 600 000 tonnes par an.
Son développement est orienté vers l’approvisionnement de l’agglomération bordelaise et dépend fortement d’une solution logistique par fer.
Dominique Bussereau envisageait même l’utilité de la ligne dans le transport des déchets ménagers de la plate-forme de Médis vers le centre d’enfouissement de Clérac.
Je l’ai moi-même évoqué dans le cadre de la commission du plan d’élimination des déchets, en préfecture.
Leur transport et l’équation carbone, sont des questions tout aussi importantes.
Il restera à résoudre, quoi qu’il en soit, l’épineux problème qu’est l’état de vétusté de cette voie créée, rappelle Colas Rail, dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Source