La Mobylette, la face cachée de Captures
Le collectif invité par l’association Echancrures s’inspire allègrement du spectacle vivant, quand bien même ces jeunes artistes sont-ils d’abord des plasticiens. Frédéric Lemaigre osait-il rêver que des artistes invités dans le cadre de Captures relèveraient encore ce défi d’une mise en scène d \u0153uvres ordinairement statiques? Allez demander à une sculpture de faire le spectacle!
Avec Thomas Lanette, un artiste qui s’associe souvent aux «officiels» du collectif, la photographie devient vivante, par le biais d’un duel.
Chacun muni d’un appareil jetable, deux adversaires s’esquivent et tentent en même temps de figer sur la pellicule le visage de l’autre.
Le vernissage, ce soir, de «Ghost track» – référence au «titre caché» sur un vynile ou un CD – illustrera concrètement la démarche du collectif La Mobylette et de l’espace d’art contemporain Captures : la quête du parallèle entre art contemporain et art vivant et populaire, sans populisme.
Issus pour beaucoup des beaux-arts de Poitiers, aujourd’hui éclatés entre Angoulême, Bordeaux, Toulouse, les vingt artistes du collectif mènent cette quête depuis trois ans.
A travers le spectacle inaugural», explique Julien Rucheton, «nous questionnons plus largement le thème du spectacle, entre cirque et cabaret, des domaines qui s’appuient sur des modes d’expression différents, comme nous le faisons.
Mais comment continuer à présenter ces oeuvres, mises en mouvement, dans une configuration d’exposition, puisque «Ghost Track» restera visible aux Voûtes du Port jusqu’au 4 juillet? Source