Ernest Pignon-Ernest va révolutionner l’Encan

Pour «appréhender» une ville, comme il dit, Ernest Pignon-Ernest la parcourt en marchant. Il marche aussi beaucoup dans les livres, avalant des siècles d’art, d’histoire, de civilisation. Dessiner, au fusain ou à la pierre noire. Et le coller, la nuit de préférence, sur un mur, une porte, une façade, une église. C’est ainsi que procède le plasticien niçois, tatoueur de murs depuis quarante ans.

Il mûrit longuement ces interventions avant de passer à l’acte et, le parcours achevé, il le fige l’instant d’une photo.

Des photos-témoin, on en verra beaucoup, début juillet, à l’Espace Encan, pour illustrer les «Parcours éphémères» d’Ernest Pignon-Ernest.

On découvrira le processus de création, les croquis successifs jusqu’à l’obtention du résultat rêvé par l’artiste.

Prenons le parcours le plus célèbre d’Ernest Pignon-Ernest : Naples.

La quête durera sept ans, de 1988 à 1995.

«Caravage s’est peint lui-même en Goliath la tête tranchée, moi, dans l’autre main, j’ai mis la tête de Pasolini».

À Naples, un Rochelais l’a accompagné, une nuit, pour une séance de pose : Paul Virilio. Source



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