La vie de marionnettiste se joue sur plusieurs fils

A 86 ans, Alain Recoing est l’un des maîtres français du spectacle de marionnettes. Plus qu’un jeu de poupées, il inculque un art de la création. Dans les années 50, Alain Recoing étudie la philosophie lorsque son ami Maurice Garrel, jeune comédien à l’époque, le présente à Gaston Baty, l’un des fondateurs en 1927 du Cartel avec Louis Jouvet, Georges Pitoëff et Charles Dullin.

Il passera deux ans comme assistant de ce grand maître du théâtre contemporain.

Ces marionnettes imaginées pour différents spectacles comme «Faust» ou «la ballade de Mister Punch» rappellent que le théâtre de marionnettes s’adresse au jeune public comme aux adultes amoureux des planches.

Je compare souvent la marionnette à une guitare africaine ou indonésienne à trois cordes.

Pas dogmatique pour un sou, l’enseignant, responsable actuellement d’un stage aux côtés de Sébastien Vuillot au Carré Amelot, n’impose pas sa vision comme vérité absolue mais plutôt comme le fil conducteur de son parcours professionnel.

Les styles de narration et les dimensions des pantins se sont affranchis des règles du genre et des préjugés «guignolesques» durant les années 60.

L’apparition du symbolisme et du personnage du metteur en scène va permettre l’émergence de l’objet marionnette comme champ de recherche contemporain de l’univers du spectacle.

Secrétaire général du Syndicat national des Arts de la marionnette et de l’animation de 1956 à 1966, Alain Recoing participe activement à la reconnaissance de la profession. Source

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