2040 s’esquissent aujourd’hui

2040 s’esquissent aujourd’hui2040 s’esquissent aujourd’hui. Elus et techniciens de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) connaissent depuis plusieurs mois, pour ne pas dire plusieurs années, la tendance de l’évolution de la démographie sur le territoire. la Cara a commandé à l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) une «étude diagnostic et prospective». Ladite étude ne sera finalisée et remise à son commanditaire qu’en avril.

À la faveur d’une présentation détaillée des chiffres de la démographie de Royan, mardi matin à la mairie, Alexandre Giraud, chef de projet de l’action régionale à l’Insee, a livré quelques bribes de ce travail analytique.

Conclusion sans surprise, mais en forme d’avertissement : la population va nettement croître, encore, d’ici à 2040 et les actifs disposant de faibles ressources devront encore et toujours reculer dans les terres pour se loger.

Alors que le vieillissement de la population du Pays royannais ira crescendo, induisant la nécessité d’emplois de service à la personne.

L’Insee relève, sans surprise, que le Pays royannais est «un territoire attractif», ajoutant un bémol : ce territoire est aussi «générateur de déséquilibres».

L’attractivité se traduit, dans les chiffres, par un solde migratoire positif de 1 300 nouveaux habitants par an.

On la perçoit aussi à travers la proportion de résidences secondaires : 46 % à l’échelle du territoire de la Cara, «avec des cas spécifiques de communes où l’on dénombre 80 % de résidences secondaires», rappelait mardi Alexandre Giraud.

«Une population âgée», «un emploi saisonnier important», donc générateur de précarité et de sous-qualification.

Le recoupement des indicateurs étudiés par l’Insee fait dire aujourd’hui à l’institut que ces marqueurs de l’évolution démographique en Royannais sont porteurs de «risques pour l’avenir».

La moyenne d’âge en Pays royannais s’établit actuellement à 49 ans, «soit huit ans de plus que la moyenne nationale», soulignait mardi Alexandre Giraud.

L’Insee met en exergue cette «population âgée sur la voie de la dépendance», constat qui implique, à terme, plusieurs problématiques que la Cara et les communes devront résoudre : une «inadaptation des logements», une «précarisation persistante de l’emploi (services à la personne)».

résumé art Ronan Chérel de Sudouest

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