L’expo Picasso fait tousser
L’expo Picasso fait tousser. Sélectionnés parmi les toiles que l’artiste a signées pendant sa «période» royannaise, du 2 septembre 1939 au 25 août 1940, deux mois après l’arrivée des Allemands sur la Côte de Beauté. La perspective de cette exposition, programmée du 15 février au 2 novembre 2014, n’a pas l’heur de plaire à tout le monde au sein du Conseil municipal. Dans le collimateur de ses détracteurs : son coût, essentiellement, annoncé à 90 730 euros.
L’élu d’opposition, Jean-Bernard Prudencio, le premier a pris la parole sur le sujet vendredi soir, à la faveur du vote d’une délibération proposant de solliciter une subvention auprès du Conseil régional.
À moins qu’on me prouve que cette exposition aura des retombées plus importantes pour la commune.
Marie-José Dauzidou a hérité du soin de répondre à Jean-Bernard Prudencio.
L’adjointe au maire en charge, notamment, de la communication a vanté ces «fac-similés traités de manière à donner le rendu d’une peinture sur toile».
Financièrement, Marie-José Dauzidou a mis en exergue les différentes recettes attendues.
«Nous sommes partis sur une prévision de 40 000 euros de recette par les entrées au musée», dont le plein tarif est de 4 euros.
La municipalité mise ensuite sur la vente des produits dérivés accompagnant l’exposition et les subventions attendues des Conseils général et régional pour alléger encore la part de financement restant à la charge de la Ville, finalement évaluée «à 37 000 euros», avançait vendredi soir Marie-José Dauzidou.
Didier Quentin ne voulait «pas épiloguer» sur le sujet et la polémique naissante.
Il a néanmoins pris la parole à son tour pour défendre son initiative.
Un argumentaire qui n’a pas empêché Jean-Bernard Prudencio et Sauveur Méglio de voter contre la délibération, la demande de subvention, «pour ne pas valider le principe de cette exposition».
résumé art Ronan Chérel de Sudouest